Abstract
In the period after World War II, Cold War politics and the rising tide of the decolonization movement propelled U.S. leaders and social scientists to intensify their involvement on the African continent. As imperial power shifted from Britain and France, the United States became the new hegemon. Like the Europeans who believed in a divine mandate to civilize the “backward” people of the world, the United States found that its financial capital and economic power gives it the authority to intervene in the affairs of the Global South and shape these emerging nations into a new image. In the late 1950s and early 1960s, the Center for International Studies at the Massachusetts Institute of Technology (CIS) created what was known as the “African Economic and Political Development Project” to study emerging democracies in Africa. This article examines the role played by CIS in the design of Nigeria’s first national development plan and in influencing the Kennedy administration to pledge $225 million aid to Nigeria’s program. It argues that the modernists’ vision of making Nigeria a model modern state in Africa failed because of regional/ethnic politics and differences, the reliance on international experts over local Nigerian economists, and the economic prescriptions that favored short-term gains over long-term investments.
Résumé
Dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, la politique de la guerre froide et la marée montante du mouvement de décolonisation ont poussé les dirigeants et les sociologues américains à renforcer leur présence sur le continent africain. Alors que le pouvoir impérial se déplaçait de la Grande-Bretagne et de la France, les États-Unis sont devenus la nouvelle puissance hégémonique. À l’instar des Européens qui croyaient en un mandat divin de civiliser les peuples «arriérés» du monde, les États-Unis ont découvert que leur capital financier et leur puissance économique leur donnaient le pouvoir d’intervenir dans les affaires du Sud global et de transformer ces nations émergentes en une nouvelle image. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, le Center for International Studies de l’Institut de techologie du Massachussetts (CIS) a créé ce qui était connu sous le nom de «African Economic and Political Development Project» pour étudier les démocraties émergentes en Afrique. Cet article examine le rôle joué par le CIS dans la conception du premier plan de développement national du Nigeria et dans le fait qu’il a influencé l’administration Kennedy à promettre une aide de 225 millions de dollars au programme du Nigeria. Il soutient que la vision des modernistes de faire du Nigéria un État moderne modèle en Afrique a échoué en raison de la politique et des différences régionales/ethniques, de la confiance accordée aux experts internationaux plutôt qu’aux économistes nigérians locaux et des prescriptions économiques qui ont favorisé des gains à court terme aux investissements à long terme.