Abstract
This article considers how Nigerians experienced decolonization through encounters with “European reservations.” It argues that Nigerian literature offers an “alternative archive” for histories of the built environment and decolonization. British colonialists established reservations as distinct areas, typified by low-density arrangements of bungalows, to house officials and other white expatriates. Reservations’ depiction in the work of writers including Chinua Achebe, T. M. Aluko, Chukwuemeka Ike, Wole Soyinka, and more recently Chimamanda Ngozi Adichie, offers important evidence of how Nigerians experienced decolonization. During decolonization the colonial civil service was “Africanized,” and Nigerian civil servants took up residence at reservations in increasing numbers. This represented a triumph, but literary representations suggest that living in reservations, and in the similar spaces of new Nigerian universities, was often an ambivalent experience. These built environments helped to structure Nigerians’ experience of decolonization, but Nigerians also invested reservations with new meanings through their use and representation of these spaces. Reservations’ shifting meanings reflected changing perceptions of decolonization in postcolonial Nigeria. They proved to be significant imaginative locations through which the changes of decolonization were experienced.
Résumé
Cet article examine comment les Nigérians ont vécu la décolonisation à travers des rencontres avec les «réserves européennes». Nous y soutenons que la littérature nigériane offre une «archive alternative» concernant les histoires de l’environnement bâti et de la décolonisation. Les colonialistes britanniques avaient établi des réserves en tant que zones distinctes, caractérisées par des agencements de bungalows à faible densité, pour loger les fonctionnaires et autres expatriés blancs. La représentation de ces réserves dans le travail d’écrivains tels que Chinua Achebe, T. M. Aluko, Chukwuemeka Ike, Wole Soyinka et, plus récemment, Chimamanda Ngozi Adichie, offre des preuves importantes de la façon dont les Nigérians ont vécu la décolonisation. Pendant la décolonisation, la fonction publique coloniale s’est «africanisée» et les fonctionnaires nigérians ont élu domicile dans les réserves en nombre croissant. Cela représentait un triomphe, mais les représentations littéraires suggèrent que vivre dans ces réserves et dans les espaces similaires des nouvelles universités nigérianes était souvent une expérience ambivalente. Ces environnements bâtis ont contribué à structurer l’expérience de décolonisation des Nigérians, mais les Nigérians ont également investi les réserves de nouvelles significations à travers leur utilisation et leur représentation de ces espaces. Les significations changeantes des réserves reflétaient l’évolution des perceptions de la décolonisation dans le Nigeria postcolonial. Ils se sont avérés être des lieux imaginatifs significatifs à travers lesquels les changements de la décolonisation ont été vécus.