Abstract

This article argues that female journalists used their advice columns in the West Cameroon State to maintain Anglophone Cameroonian cultural identity and unity from 1961 to 1972. As public intellectuals, they sought to regulate women’s behaviors in order to preserve and redefine ideas of Anglophone Cameroonian political identity as well as concepts about gender norms and cultural values. From this position, they urged women to follow what they deemed suitable African cultural values and to join women’s organizations. At the same time, they endeavored to protect what they imagined as a unified Anglophone cultural identity within a hegemonic Francophone republic. By applauding the activities of female political elites, they directly advocated for Anglophone Cameroonian political identity and autonomy. Yet through all of this they emphasized they were mere housewives, strategically suppressing their roles as public intellectuals and thereby making themselves less politically threatening to their readers, communities, and the patriarchal state.

Résumé

Cet article soutient que les femmes journalistes utilisaient leurs rubriques de conseils dans l’Etat du Cameroun de l’ouest pour maintenir l’identité culturelle et l’unité anglo-camerounaise de 1961 à 1972. En tant qu’intellectuelles, elles cherchaient à réguler le comportement des femmes afin de preserver et redéfinir les idées sous-tendant l’identité politique anglo-camerounaise, ainsi que les concepts concernant les normes relatives aux sexes et les valeurs culturelles. Depuis cette position, elles exhortaient les femmes à suivre les valeurs culturelles africaines qu’elles jugeaient convenables, et à joindre des associations de femmes. En même temps, elle oeuvraient pour protéger une identité culturelle anglophone qu’elle concevaient comme unifiée à l’intérieur même d’une république francophone hégémonique. En acclamant les activités des élites politiques féminines, elles revendiquaient directement l’identité politique et l’autonomie anglo-camerounaise. Cependant, malgré tout cela, elles se présentaient comme de simples femmes au foyer, dissimulant de manière stratégique leur rôle d’intellectuelles pour se présenter comme moins menaçantes, politiquement parlant, vis-à-vis de leur lecteurs, de leurs communautés, et de l’état patriarcal.

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