Abstract

This article offers critical examinations of archival and oral data and tradition to show how members of a small community in southeastern colonial Dahomey responded to early French policies that featured arrest and banishment as mechanisms of coercion in their experiments with early modalities of indirect rule. In highlighting historical change through the prism of local politics, the article adds to historical discourses on colonial and gendered West African pasts in three notable and interconnected ways. First, it demonstrates how younger generations of Africans disaggregated from a colonial apparatus and local elders aligned with French administrators by resettling and operating outside of the purview of colonial rule. An emphasis on the role that women played in reshaping a collective anticolonial identity also offers new gendered and temporal dimensions to West African foundation traditions. Finally, the inability of colonial troops to restrict mobility reveals how some Africans considered imperial boundaries as insignificant and voluntary.

Résumé

Cet article présente un examen critique des archives, des données orales et de la tradition des membres d’une petite communauté du Dahomey du sud Ouest à l’époque coloniale, afin de montrer de quelle manière elle a réagi aux pratiques françaises coercitives comme l’arrestation et l’exil forcé, telles qu’elles existaient à l’époque où la France expérimentait avec l’administration indirecte. En mettant l’accent sur les changements historiques à travers le prisme des politiques locales, l’article s’insère dans les discours coloniaux et les discours de genre traitant des passés de l’Afrique de l’Ouest de 3 manières importantes et étroitement liées. Tout d’abord, il montre comment les jeunes générations d’Africains se sont désagrégés du système de pouvoir colonial, et de quelle manière les aînés se sont alignés sur l’administration française en s’établissant dans une nouvelle région et en opérant en dehors du champ de vision de l’administration coloniale. L’article met également l’emphase sur le rôle des femmes dans le remaniement d’une identité collective anticoloniale, en considérant l’influence du sexe dans la fondation des traditions d’Afrique de l’Ouest. Enfin, l’incapacité des troupes coloniales à restreindre la mobilité révèle le sentiment de certains Africains qui considéraient les frontières impériales comme insignifiantes et arbitraires.

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