Abstract

Women’s slavery continues in the contemporary world, especially in West Africa. This article seeks a history useful for abolishing contemporary slavery and reviews the evolution of scholarly perspectives on women and slavery in West Africa in order to determine the roots of contemporary slavery and put forms of contemporary slavery on the same analytical plane as historical ones. The literature on women and slavery in West Africa challenges much conventional wisdom about slavery by showing that lineage rather than chattel slavery was common; most slaves kept in West Africa were female (with local and temporal variations); the African demand for women slaves determined the skewed sex ratio in the Atlantic slave trade; women slaves were more highly valued than men because of their productive and reproductive functions; free and freed women were preeminent in owning and using women slaves; women slaves contributed to culture and identity formation in critical ways; for most women slaves, harems were more about domestic drudgery than sex; and the abolition of slavery failed for women slaves more than men for reasons relevant to the continuation of slavery for women and children in West Africa. Authoritarian family structures and colonialism subordinated West African women, and that subordination has been exacerbated by a world capitalist economy that continues the demand for slaves used in West Africa and elsewhere. If slave status historically has often been marked by race or ethnicity, contemporary slavery is gendered female in most societies.

Résumé

L’esclavage des femmes se poursuit dans le monde actuel, surtout en Afrique occidentale. Cet article recherche une histoire qui soit utile pour l’abolition de l’esclavage contemporain et passe en revue l’évolution des perspectives académiques à propos des femmes et de l’esclavage en Afrique occidentale, afin de préciser les racines de l’esclavage contemporain, en plaçant les formes contemporaines d’esclavage sur le même plan analytique que les formes historiques. La littérature sur les femmes et l’esclavage en Afrique occidentale remet en question la plupart des idées reçues au sujet de l’esclavage, en montrant que l’esclavage héréditaire était répandu, plus que l’esclavage en tant que possession. La plupart des esclaves d’Afrique occidentale étaient des femmes (avec des variations locales et temporelles); la demande africaine pour des femmes esclaves a déterminé le rapport faussé des sexes dans la traite transatlantique des esclaves; les femmes esclaves étaient de plus grande valeur que les hommes en raison de leurs fonctions de production et de reproduction; les femmes libres et les femmes affranchies étaient les principales propriétaires et utilisatrices de femmes esclaves; les femmes esclaves contribuaient à la culture et à la formation de l’identité de façon cruciale; pour la plupart des femmes esclaves, les harems avaient davantage rapport aux corvées domestiques qu’aux relations sexuelles; et l’abolition de l’esclavage a davantage échoué pour les femmes esclaves que pour les hommes, pour des raisons liées à la continuité de l’esclavage des femmes et des enfants en Afrique occidentale. Les structures familiales autoritaires et le colonialisme ont subordonné les femmes ouest-africaines, et cette subordination a été exacerbée par l’économie capitaliste mondiale qui continue à demander des esclaves en Afrique occidentale et ailleurs. Si le statut d’esclave a souvent été marqué historiquement par la race ou l’ethnicité, l’esclavage contemporain est genré au féminin dans la plupart des sociétés.

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