Abstract

Les archives coloniales révèlent qu'au moment de la conquête, le cheptel ovin du Maghreb était encore le reflet des pratiques pastorales tribales ancestrales qui l'avait façonné. Des races d'ovins avaient émergé au sein des tribus dont elles portaient le nom. Elles avaient développé des capacités d'adaptation et de résilience remarquables. Or, des études réalisées récemment montrent que la grande diversité génétique à laquelle on pouvait s'attendre était difficilement détectable. Pour documenter ce processus historique de dilution et d'homogénéisation, cet article propose une approche intégrative sciences dures / sciences humaines, où les archives coloniales jouent un rôle important. L'hypothèse est, en effet, que la politique d’élevage coloniale et les changements qu'elle a entrainés ont considérablement marqué les relations entre pasteurs, ovins et milieux.

Colonial archives reveal that at the time of the conquest, the sheep populations of the Maghreb were still a reflection of the ancestral tribal pastoral practices that shaped it. Breeds of sheep had emerged within the tribes whose names they bore. They developed remarkable adaptability and resilience capabilities. However, recent studies have shown that the great genetic diversity that one might detect was barely noticeable. To document this historical process of dilution and homogenization, this article proposes an integrative hard science/humanities approach in which colonial archives play a key role. The underlying assumption is that colonial livestock policy and the changes it caused had major impacts on the relationships between pastoralists, sheep, and environments.

You do not currently have access to this content.