Abstract
With its 2011 change in administrative status, Mayotte, a small island colony in the Mozambique Channel, became the only contemporary French department with an indigenous African Muslim population. Mayotte's departmentalization required restructuring a colonial local legal system influenced by Islamic, Swahili, and Malagasy legal practices. By putting legislation and public discourse concerning Mayotte's status into conversation with earlier political movements within the French Empire and scholarship on French colonial governance, I show how Mahoran politicians, writers, and activists advocating for departmentalization invoked claims to racialized notions of belonging “among the French People.” These claims were joined by demands that France fulfill its Republican promise by granting juridicopolitical inclusion to a colonial population. These distinct but related political discourses illuminate central features of the mutually constitutive relationship between law, race, and citizenship in the French Republic.
Avec son changement de statut administratif en 2011, Mayotte, une petite île coloniale située dans le Canal du Mozambique, est devenue le seul département français actuel avec une population d'Africains musulmans et indigènes. La départementalisation de Mayotte a nécessité la restructuration d'un système colonial de droit local influencé par des pratiques juridiques Islamiques, Swahilis, et Malgaches. Je mets en exergue la législation et le discours public concernant le statut de Mayotte et des anciens mouvements politiques dans l'Empire français pour démontrer comment les politiques, les écrivains, et les activistes départementalistes mahorais invoquaient des revendications aux conceptions racialisées d'appartenance “au sein du Peuple Français.” Ces revendications s'ajoutent aux demandes que l’État français tiennent ses promesses républicaines en accordant à une population coloniale l'inclusion juridico-politique. Ces discours distincts mais liés éclairent les caractéristiques fondamentales des relations mutuellement constitutives entre la loi, la race, et la citoyenneté dans la République française.