Abstract

En 1945 dans les Quatre Communes du Sénégal français, des manifestations en faveur du suffrage des femmes ont démontré l’importance du genre dans les débats sur les limites de la citoyenneté coloniale française. Cet article contextualise les manifestations nées des conflits d’après-guerre dans le discours de la réforme coloniale, la création de l’Union française et l’institution du suffrage féminin. Ainsi, il contribue aux études récentes sur l’histoire du genre et de l’impérialisme, de la citoyenneté coloniale et de l’universalisme. Au Sénégal en 1945, les hommes et les femmes ont combiné des modes locaux d’activisme et de pouvoir avec un vocabulaire républicain français pour affirmer le droit de vote des femmes. Cela souligne les nombreuses façons dont les personnes extérieures à l’administration coloniale ont structuré la politique coloniale. Les débats sur l’autonomie et les droits politiques n’étaient pas exclusivement nationalistes, mais pouvaient aussi soutenir un système politique transformé dans lequel les habitants de l’empire jouaient un rôle actif et égal.

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