Abstract

Cet article examine l’oeuvre du cinéaste Léon Poirier, un grand champion des vertus de l’empire colonial français pendant l’entre-deux-guerres. En dépit de son financement par des donateurs pour la plupart conservateurs, L’Appel du silence (1936), film biographique sur le père missionnaire Charles de Foucauld—assassiné en 1916 dans le désert sud-Algérien—plaisait néanmoins à un public très large. Beaucoup moins couronné de succès fut le film de Poirier sur Pierre Savorgnan de Brazza, l’un des fondateurs de l’empire français en Afrique équatoriale. Cette recherche propose que la carrière de Poirier nous montre comment l’empire est resté un point d’accord général même pendant l’agitation politique des années 1930. Pourtant l’insuccès de Brazza, qui est sorti en pleine drôle de guerre en 1940, est le symbole de la difficulté croissante de vendre une image d’héroïsme colonial dans la cadre des les perturbations produites par la Seconde guerre mondiale.

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